Histoire & Mémoire Militaire Alpine

Recherches sur le fait militaire en Savoie (1870 - 1962)

Vendredi 21 juin 1940 : vol de reconnaissance d’un avion italien au-dessus de la Hte-Savoie

Maquette du Fiat BR. 20
Maquette du Fiat BR. 20

En ce lundi 10 juin 1940, sur le front franco-allemand, la défaite des troupes françaises semble consommée. Les membres du gouvernent de la IIIe République préparent leur départ sur Bordeaux. Peut-être, certains espèrent encore que Mussolini, l’allié « non belligérant » des nazis, usera de retenue envers une France agonisante ! L’occasion est trop belle pour que le Duce ne profite pas de cette opportunité d’agrandir son territoire à peu de frais. La Savoie et Nice ne sont-elles pas terres d’empire ! Depuis mai 1940, dans la tête de Mussolini, la non belligérance de l’Italie est devenue belligérance mais à quand la guerre, comme le demande Hitler ! Son état-major général et surtout celui de l’aéronautique, enfant chéri du régime, sont surpris d’apprendre à la suite des ambassadeurs britanniques et français et du peuple italien que le pays sera en état de guerre le 11 juin 1940 à 00h01 (heure italienne).

En plus de l’impréparation de ses troupes, une armée française des Alpes et une marine nationale à Toulon qui n’ont pas l’intention de déposer les armes, il faut que la météorologie se « mette de la partie » ; à partir du 13 juin 1940 le temps sur les Alpes devient exécrable ! La « promenade militaire » du Duce se complique, en plus, les troupes de son allié germanique approchent rapidement de la frontière italienne. À compter du 12 juin 1940, l’avance, sur le territoire français, des troupes fascistes est inversement proportionnelle à celle des armées nazies.

Sur le plan aérien, les Italiens déclenchent des opérations sur la côte du sud de la France et au-dessus des Alpes du sud où la météo semble plus acceptable afin d’effectuer des bombardements de jour et de nuit, sans grands succès d’ailleurs. L’aviation mussolinienne attend le beau temps et les troupes terrestres une offensive de l’ennemi français. Au retour de son entretien avec Hitler, du mardi 18 juin 1940 à Munich, Mussolini vexé dans sa fierté romaine, exige que ses armées, quelques soient les conditions météorologiques, déclenchent une offensive générale tant sur terre, sur mer que dans les airs. L’offensive de la « victoire » débutera au matin du vendredi 21 juin 1940.

 

L’offensive générale aérienne du 21 juin 1940

Jusqu’à présent, le nord du sud-est de la France et en particulier le département de la Haute Savoie n’ont pas ou peu été « visités » par les avions italiens.

Glossaire de quelques termes utilisés dans l’aviation militaire italienne

en 1939-1940.

R.A : Regia Aeronautica = Force Aérienne Royale créée le 28 mars 1923.

Squadra Aerea = Flotte aérienne composée de Divisions aériennes (Divisione Aerea) et/ou de Brigade(s) Aérienne(s) (Brigata Aerea)

Divisione Aerea composée en principe de quatre Stormi.

Stormo St= Escadre comprenant un état-major et deux Gruppi (en théorie).

Gruppo Gr= composé de plusieurs escadrilles (trois en théorie) et d’un état-major pouvaient être autonome (Gruppo Autonomo).

Squadriglia Sq= unité de base comprenant neuf appareils (en théorie)

 

Dans la nuit du 20/21 juin 1940, le commandement de la Squadra Aerea, dont le QG se situe à Milan, reçoit de l’état-major général de Rome l’ordre d’opération n°17 suivant :

« Dès le début de la matinée du 21 juin, toutes les escadrilles seront mises à la disposition du 1er Groupe d’Armées [terre] afin d’appuyer directement les opérations terrestres en cours…il est indispensable que nos escadrilles de bombardement soient continuellement et exactement renseignées sur la position de nos troupes, celle de nos ennemis et celle des armées allemandes… Ces unités [aériennes] devront préparer une offensive aérienne avec le maximum de puissance sur les arrières de l’ennemi, sur les forts et ouvrages fortifiés, sur les nœuds de communication, sur les colonnes et rassemblements ennemis…des unités de bombardement de la 3è Squadra Aerea stationnées en Toscane participeront… »

Au-dessus du sud-est de la France, l’offensive aérienne italienne débute à 5h 00 (heure italienne) le vendredi 21 juin 1940. Durant cette même nuit, le QG de Milan, de la 1° Squadra Aerea, ordonne que l’on procède :

« Dès le lever du jour, à une reconnaissance stratégique en profondeur au-dessus des zones ennemies de Cannes-Toulon-Lyon et les vallées de la Haute Savoie. Cette reconnaissance aérienne, à vue et photographique, a pour but de compléter les précédentes observations incomplètes [mauvais temps] réalisées au sud et au nord de Lyon/Grenoble et de reconnaitre de futures cibles [pour les unités de bombardement…]. »

Cette mission de reconnaissance aérienne est assignée à la 172a Sq RST. La 172a Sq RST une nouvelle venue dans l’ODB (Organisation De Bataille) de la 1ère Squadra Aerea (Escadre Aérienne). Officiellement, cette unité autonome existe depuis le premier juin 1940. En réalité, illustrant l’impréparation de l’ensemble des forces armées italiennes, elle est opérationnelle « théoriquement » que depuis le 13 juin 1940 avec une dotation de six BR 20 M (neufs), déployés sur l’aéroport « G.P Clerici » de Bresso au nord de Milan - effectif de cette nouvelle escadrille - six officiers pilotes, un officier observateur, cinq sous-officiers pilotes, quinze sous-officiers techniciens et trente hommes du rang. De concert avec les autres opérations de bombardements et d’attaques au sol des autres unités, il avait été demandé à la toute nouvelle 172a Sq-RST de procéder, dès le 13 juin, à des reconnaissances en profondeur en territoire ennemi (français).

Ces premières missions (13/14 juin) qui se déroulent le long de la côte d’azur (surtout Toulon/Hyères) sont effectuées pour le compte de la 172a par des bombardiers empruntés à d’autres unités de Bombardement Terrestre (43° Stormo BT, 7° Stormo BT), qui, d’ailleurs enregistrent quelques pertes. Le 17 juin une nouvelle mission de reconnaissance en profondeur est demandée à la 172a. Devant le manque d’appareils opérationnels de cette unité, une nouvelle fois, un bombardier BR.20 M est demandé à la 15a escadrille de Bombardement Terrestre. La mission consiste à reconnaître : Albertville, la vallée de l’Isère, Chambéry, le lac du Bourget, la vallée du Rhône supérieure, Champfromier (Est d’Oyonnax), vallée de l’Arve et le col de la Seigne. À la suite des pertes enregistrées les jours précédents, une escorte de chasseur (six FIAT CR 42) est fournie à ce bombardier. La mission ne se déroule pas très bien : perte d’un chasseur - victime du givrage, photographies prises dans de mauvaises conditions météo à 6 200 m d’altitude. C’est pour ces raisons qu’une nouvelle mission de reconnaissance est demandée pour le vendredi 21 juin 1940 au matin.

L’appareil utilisé pour la mission du 21 juin est le Fiat BR.20 M « Cicogna ». Il s’agit d’un bombardier terrestre, bimoteur moyen, conçu par l’ingénieur Celestino Rosatelli et mis au point dans les ateliers de la FIAT Aeritalia de Turin. Le premier prototype de cet appareil (MM 274) vole le 10 février 1936 au-dessus de Turin. En 1940, la direction générale des constructions et des approvisionnements du ministère de l’aéronautique italien définit cet aéronef ainsi :« L’avion BR 20 est un appareil de bombardement rapide à long rayon d’action, monoplan, double commandes, bimoteur, armé de trois groupes de mitrailleuses et d’un système pour le largage de bombes et de grenades. »

Au 10 juin 1940, la presque totalité des bombardiers de la Regia Aeronautica (Force aérienne royale), sur le front des Alpes, sont des BR.20 (normaux ou Classiques -NC) de série, conditionnés aux nouvelles normes M (Modificato), auxquels on donne l’appellation générique de BR.20 M- Cicogna. On distingue un BR 20 (classique) d’un BR.20 M à son poste en avant du fuselage dans lequel se situe le bombardier/mitrailleur. Courant juin 1940, la Regia Aeronautica aligne seulement 219 -BR 20 M Cicogna, dont 132 sont opérationnels et équipent seulement quatre Stormi.

 

Caractéristiques succinctes du BR.20 M (Modificato)

Équipage : 4/5 membres – Moteurs : 2 x Fiat A80 RC 41 de 1 000 ch 18 cylindres en double étoile ou 2 x Fiat A80 RC 20 de 1 100 ch –

Vitesse de croisière : à 4 760 m – 335,5 km/h – Plafond opérationnel : 6 750 m

Autonomie théorique : 2 033 km à 4 760 m (altitude pour une vitesse de vol en palier de 335,5 km/h).

 

Que valait le matériel aéronautique italien et en particulier le BR 20 ?

« Le matériel aérien dans son ensemble montra [durant la Seconde Guerre mondiale] ses limites techniques et opérationnels qui causèrent de graves préoccupations aux responsables…le BR.20 dans sa première version puis dans la suivante, version M, se révéla lent et vulnérable au feu de l’ennemi avec une suite constante de petites avaries…les moteurs FIAT  A80 étaient victimes de pannes en tout genre, fissures sur le capot des compresseurs et des radiateurs …. De nombreux appareils attendaient la radiogoniométrie et tout particulièrement sur tous les BR.20 M de la 15a escadrille de Bombardement Terrestre…» (Extrait de Giancarlo Garello, Regia Aeronautica e Armée de l’Air 1940-1943, Stato Maggiore Aeronautica, Ufficio Storico, Roma, 1975, p.64, trad. De l’auteur).

Le BR.20 M qu’utilise la 172a escadrille pour sa mission de reconnaissance aérienne du 21 juin semble avoir été un « vrai » BR.20 M de la série IX produite durant l’hiver 1940. Aucune archive confirme ou infirme ce renseignement, si ce n’est le témoignage d’un aviateur italien prisonnier des français le 15 juin 1940. L’équipement radio de bord de l’appareil de reconnaissance. D’une manière générale, pour la période 1939/1940, les équipements radio des appareils militaires italiens, comme d’ailleurs ceux des avions français, ne brillent pas par leurs performances. Il semblerait que l’avion soit équipé d’un poste émetteur A 400 mod. 1933, d’un récepteur AR 5 mod. 1935 ou d’un AR 8 mod 1940, d’une radiogoniométrie P 63 N (matériel souvent en panne). L’équipement photographique nécessaire à cette mission est composé d’un appareil photographique OMI à vue panoramique pouvant fonctionner soit en manuellement soit en automatique avec des pellicule de 50 clichés. Le système de largage de bombes a été supprimé pour faire place à des réservoirs de carburant supplémentaires (?). Au niveau de l’armement : une mitrailleuse de 7,7 mm Bredat-Safat montée en tourelle avant, une autre mitrailleuse de 7,7 mm Bredat-Safat montée dans la tourelle dorsale et une mitrailleuse de 12,7 mm montée dans la cuve ventrale. Un équipage renforcé de six personnes est désigné pour cette mission au lieu d'un équipage habituel de 4 à 5 personnes :

Enzo PEZZI, sous-lieutenant, pilote, chef de bord,

Aquilino RUARO, adjudant copilote,

Antonio PANIZZI, sous-officier, mécanicien navigant,

Renato ANCESCHI, homme du rang mitrailleur,

Enrico SCANDELLARI, sous-officier, radio navigant,

Settimio BELLICONE, homme du rang, photographe.

 

 

Date

Extrait de la situation météorologique au-dessus des Alpes du 10 au 24 juin 1940, selon diverses sources.  Étude réalisée par l’auteur en 1996.

 

Secteur Géographique

 

Météorologie

 

Q.G.O = Vol interdit aux aéronefs

 

20

juin

Sud et Nord des Alpes françaises

Lyon/Vienne

Col du Montcenis

Q.G.O

Météo mauvaise

Q.G.O

21

juin

Nord des Alpes françaises

 

Tarentaise/Maurienne

 

 

Tournon/Saint Etienne

Vallée du Rhône/Lyon/Romans

Durant la nuit : Visibilité faible – Pluie - Neige - Vents forts de secteur nord/nord-est

Nuit froide = -15° C Neige, Pluie Visibilité nulle

 

Météo médiocre

Météo médiocre à très médiocre

Plafond bas à très bas (fin de journée)

 

 

Nous possédons deux témoignages de cette mission : un agriculteur savoyard de la vallée de l’Arve aurait vu au début de la matinée du 21 juin 1940, un avion italien volant lentement, à basse altitude, au-dessus de la vallée de l’Arve, venant du bas de cette vallée et se dirigeant vers le Mont-Blanc. Quelle valeur accordée à un tel témoignage ? Nous possédons aussi l’interrogatoire du commandant Mario Salvatori de la 172a Sq-RST.

Le samedi 15 juin 1940, alors que les chasseurs de la R.A mitraillent les terrains français de Cuers et de Cannet des Maures, un BR 20 M de la 15a Sq prêté à la 172a Sq procède à une reconnaissance photographique au-dessus de Cuers, Cannet des Maures et Hyères. L’appareil non armé et avec une radio en panne, venant de la mer, à la verticale de Hyères est pris à partie par le chasseur D 520 de l’adjudant Le Gloan du GC III/6 (Groupe de Chasse) à 4 000 m. d’altitude. L’avion italien est abattu en 5 ou 3 passes selon les sources et s’écrase à la hauteur de la ferme du Moulin Rouge (Hyères). Le commandant Mario Salvadori et deux autres membres de l’équipe peuvent évacuer l’appareil. Le photographe et le mécanicien de bord sont portés disparus. Mario Salvatori est entendu en tant que prisonnier de guerre à la prison de Valence par des officiers du 2e Bureau Air de l’état-major de la Zone d’Opérations aériennes des Alpes (ZOAA). De cet interrogatoire, il ressort :

- qu’effectivement, la 172a Sq-RST manque cruellement d’appareils de reconnaissance,

- les BR.20 M employés, ne bénéficient pas de la protection de la chasse,

- ils sont désarmés et sans de poste radio de bord ou avec du matériel en panne.

- les interventions sur le sol français sont toujours effectuées depuis la mer (du fait de la DCA côtière française),

- les unités de bombardement terrestre de la 1ère Escadre Aérienne quittent toujours le territoire italien à la verticale de Gênes (gonio) via Alessandria,

- l’appareil possède une autonomie de vol de 6h30 à une vitesse moyenne de 400 km/h soit 2 600 km (pour les BR.20 M nouveau modèle),

- les autres reconnaissances, plus au nord, se sont toutes soldées par des demi-échecs du fait d’une mauvaise météo.

Hors procès-verbal, il aurait été confié aux officiers français qu’une reconnaissance plus au nord de Lyon était prévue avec un retour par le massif du Mont Blanc ? De plus, la rapidité de l’avance des troupes allemandes en territoire français est source d’inquiétude pour le Duce et son état-major !

 

Que dit le journal de marche de l’escadrille sur cette mission du 21 juin ?

Les archives italiennes sont avares de détails, concernant le compte-rendu de retour de cette mission. Elles confirment que le BR.20 M de la 172a Sq-RST

« a décollé de Bresso le 21 juin 1940 à 6 h 45 (heure italienne) et a regagné sa base à 10 h 15. Le vol s’est déroulé dans de bonnes conditions atmosphériques. La mission a été accomplie dans sa totalité, dix photographies ont été prises au-dessus de divers objectifs, l’altitude moyenne du vol s’est déroulée à 4 000 m… »

Mission : Reconnaissance aérienne au-dessus de Cannes (aéroport), Toulon (base navale), Lyon et sa région, vallées de Haute Savoie (Vallée de l’Arve précisée).

Appareil : BR.20 M appartenant à la 172a Sq-RST.

Équipage : 6 dont 1 officier, 3 sous-officiers, 2 hommes du rang.

Durée de la mission : 3 h 30 –

Heure de départ de Bresso (Milan) : 6h 45, Heure de retour à Bresso : 10 h 15

Déroulement de la Mission : Vol à 4 000 m dans bonnes conditions atmosphériques, mission accomplie dans sa totalité, 10 prises de vues au-dessus des objectifs (lesquels ?).

 

Quel itinéraire a été suivi par le BR.20 M pour accomplir sa mission ?

  • Partie du parcours pratiquement certaine :

L’appareil après avoir quitté le continent à la verticale de Gênes, a volé en direction de Cannes (son premier objectif) en survolant la méditerranée afin d’éviter la DCA côtière française (?), de là, il s’est dirigé vers Toulon (son second objectif) en évitant la zone d’Hyères où se déroulent des combats aériens et la présence d’une forte DCA. À cause de la mauvaise météo, il se rend directement par la vallée du Rhône sur son troisième objectif (Lyon et sa région).

  • Partie du parcours hypothétique :

Remonte-t-il plus au nord (Macon /Bourg-en-Bresse) pour observer l’avance fulgurante de l’allié allemand ? Se dirige-t-il directement sur la vallée de l’Arve (son quatrième objectif) afin de franchir les Alpes au sud du Mont Blanc et se diriger vers sa base de départ par le trajet le plus court ? Ce parcours, estimé à environ 1 200 km/1 300 km, peut être réalisé dans le temps imparti de 3h 30 à une moyenne horaire située entre 300 et 400 km/h. Un seul bémol sur le retour en l’Italie par le Mont Blanc : ce jour-là, la météo au-dessus les Alpes du nord est particulièrement mauvaise et le franchissement des Alpes doit poser beaucoup de problèmes techniques à cet aéronef ! De plus, au début du conflit, les aviateurs italiens sont peu expérimentés pour le vol en très haute montagne et ne possèdent pas de carte aérienne de la région ! On dit, à cette époque, que les pilotes transalpins sont des aviateurs de plaines et des pays chauds ? Lors de cette fin de mission, on peut supposer que l’équipage, profitant d’une trouée passagère dans la masse nuageuse, a pu franchir la crête alpine au niveau du col de la Seigne ou encore plus au sud ? Ce jour-là, en fin de matinée, le temps sur le versant italien du massif, bénéficie d’une légère amélioration !

Bilan de la mission

Cette mission de reconnaissance au-dessus de la Haute-Savoie restera sans lendemain puisque le centre de gravité des opérations aériennes italiennes se déplacent, dès le 22 juin, vers les Hautes-Alpes, les Alpes de Haute-Provence et les Alpes-Maritimes - de Briançon à Nice – là, où la météo est moins mauvaise. Ce même jour la France demande un armistice aux Allemands. Le 24 juin 1940, à la suite de la faible progression des troupes italiennes, un autre armistice est signé entre la France et l’Italie. Les deux armistices (allemand /italien) prennent effet le 25 juin 1940 à 0h35 (heure française) soit six heures après la signature avec les Italiens.

 

Par Yves Domange, 2020

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