Histoire & Mémoire Militaire Alpine

Recherches sur le fait militaire en Savoie (1870 - 1962)

Disparition de Jean Isaac-Tresca, l’un des derniers résistants du maquis des Glières

Jean Isaac-Tresca (en veste blanche) face au mât (photo R. Perrillat)

09/04/2022

Jean Isaac-Tresca s’est éteint dimanche 3 avril dernier à l'âge vénérable de 104 ans au terme d'une vie bien remplie.

Né en 1918 à Lyon, il a rejoint ce plateau haut-savoyard, haut lieu symbolique de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Sous le pseudonyme de « Pasquier », il intègre ici le Poste de Commandement de la compagnie Humbert. Mais la forte activité du maquis irritait l'occupant, qui dépêcha un bataillon de gebirgsjager (chasseurs alpins), appuyés par la Luftwaffe et la Milice française à partir du 23 mars 1944. Jean Isaac-Tresca défendait l’accès au plateau du côté du Val-de-Bornes. Les 410 résistants du plateau combattent valeureusement jusqu'au 26 mars où, cernés par un ennemi bien plus nombreux, ils sonnèrent le repli et se séparèrent pour mieux se faufiler entre les mailles étroites du filet ennemi. Au cours de cette opération, 129 de ses camarades, dont leur chef le capitaine Maurice Anjot, périrent tandis que d'autres furent capturés, torturés et déportés. Après-guerre, Jean Isaac-Tresca passe une partie de sa vie professionnelle au Japon en tant qu’ingénieur. Resté fidèle à l’Association des Glières, il faisait les déplacements lors de ses rassemblements depuis Paris, où il s’était finalement établi. Depuis septembre 2021, il était même président d’honneur de cette association. Contrairement à une information émanant de l'Elysée, il reste encore trois survivants de cette épopée devenue mythique, dont l'un réside toujours en Haute-Savoie. Jean Isaac-Tresca était leur aîné 

(Jean Isaac-Tresca en veste blanche face au mât durant le lever des couleurs. Photo R. Perrillat/Association des Glières).

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